Plus de 7500 articles disponibles en stock
Garantie Meilleur Prix
Votre partenaire pour le astronomie
Magazine > Astuces pratiques > Collimation des télescopes > Alignement et réglages - Mais que faut-il régler ?
Astuces pratiques

Alignement et réglages - Mais que faut-il régler ?

Il est étonnant de voir tout ce que l’on peut régler sur un télescope. Mais il y a des réglages que vous ne devez pas effectuer vous-même.

Les vis de réglage doivent toujours être bien accessibles et faciles à manipuler. S. Wienstein Les vis de réglage doivent toujours être bien accessibles et faciles à manipuler. S. Wienstein

L’alignement permet de tirer le meilleur parti de votre optique. Voyons d’abord ce qui peut et ce qui doit être réglé.

S’attaquer à l’alignement de son télescope ? Voilà qui fait peur à de nombreux amis des étoiles. On se dit que l’instrument a été réglé en usine à un moment ou à un autre et qu’il n’a, depuis, été soumis à aucune contrainte. Et tant que l’on est certain qu’une optique génère de bonnes images, il n’y a pas de problème. Mais on peut également se dire que ce réglage est loin de permettre à de nombreux télescopes, de déployer leurs véritables capacités.

Un alignement correct doit toujours être considéré comme la condition permettant au télescope d’atteindre les meilleures performances. À ces fins, il s’agit de savoir ce qui peut être aligné et comment il faut procéder pour réussir cet alignement ou comment l’on peut améliorer les possibilités d’alignement dont on dispose en pratique.

Que peut-on et que doit-on aligner ?

Il faut dans tous les cas aligner le miroir primaire et l’ensemble objectif. On commence par le réglage de l’axe optique, c’est-à-dire la partie du champ de vision restituant l’image de façon optimale. L’alignement de tous les autres éléments, par exemple, le miroir secondaire, les correcteurs, le porte-oculaire et le renvoi coudé à miroir ou à prisme, doit amener l’axe optique au centre du porte-oculaire et, ainsi, également au centre de l’oculaire et de l’appareil photo. L’axe optique doit rester centré même si le porte-oculaire est rotatif ou que l’on tourne le renvoi coudé.

C’est là que le spécialiste doit intervenir

Peut facilement passer inaperçu - Ce porte-oculaire peut être aligné à l’aide de petites vis sans tête. S. Wienstein Peut facilement passer inaperçu - Ce porte-oculaire peut être aligné à l’aide de petites vis sans tête. S. Wienstein

À l’intérieur d’un objectif ou correcteur, les lentilles sont ajustées par des plaquettes d’écartements ou bagues entretoises. Le spécialiste en optique de précision choisit les plaquettes entretoises dans des épaisseurs ajustées avec précision. Les lentilles sont en plus collimatées par rotation. Il ne faut ensuite plus les tourner et les plaquettes entretoises doivent elles aussi rester en place, faute de quoi on ne pourra plus les distinguer. Il est préférable de ne pas toucher à ce type d’objectif. Si un démontage est vraiment nécessaire, par exemple après un endommagement par l’eau ou suite à une attaque fongique, il faut chercher sur le bord mat des lentilles des repères d’alignement sous la forme de traits de crayon ou faire ces repères soi-même. Les repères au crayon résistant à l’eau risquent parfois d’être facilement effacés avec des solvants comme l’alcool isopropylique.

Les bagues entretoises sont surtout utilisées, pour l’alignement, dans les objectifs bon marché. Elles sont réalisées dans un matériau flexible que de petites vis sans tête déplacent et compriment dans la monture. De par la courbure des lentilles, celles-ci se déplacent et s’inclinent alors en fonction de la déformation. Là encore, il ne faut pas modifier impunément quoi que ce soit car, si l’on serre un peu trop l’une des vis, celle-ci peut provoquer un ébrèchement du bord de la lentille ou pire encore.

Là où l’alignement est figé

Dans quelques rares cas, différentes surfaces optiques sont reliées de façon permanente entre elles et ne peuvent pas être ajustées. Les petits Maksutov-Cassegrain, en particulier, en sont un exemple connu. Alors que sur les Maks, plus gros, le miroir secondaire est le plus souvent séparé du correcteur en forme de ménisque, les instruments plus petits utilisent une conception d’optique où le miroir secondaire est tout simplement appliqué par évaporation sur la courbure du ménisque. Dans de rares cas, le miroir secondaire est taillé dans cette zone de la lentille. Dans le cas de ces instruments, l’alignement doit obligatoirement être axé sur cet élément. Si le correcteur est d’une fabrication parfaite, l’alignement peut même en être simplifié parce que tous les autres éléments peuvent être alignés sur le correcteur en forme de ménisque.

Auteur : Sven Wienstein / Licence : Oculum-Verlag GmbH